mercredi 30 septembre 2015

Lundi 13 Juillet 2015.

 Bonjour les amies et les amis,

C'est avec un peu de retard que je vous livre le premier épisode de cette onzième saison de mon séjour au Cambodge. Même si, quand je reviens ici, peu de choses ont changé, je suis toujours aussi émerveillé par les paysages qui m'entourent, heureux de retrouver les familles de mes filleuls, et encore novice dans la compréhension des mentalités khmères (mais je vous l'ai déjà dit, j'aime être perdu....).
Après avoir livré à Phnom Penh différents colis que des étudiants de Toulouse m'avaient donnés pour leurs familles, je suis maintenant dans la maison de Moni et Samphors, avec leur fils Satya, dans leur petit village au milieu des rizières, où je passe encore un peu pour un extra-terrestre. Samphors a toujours sa petite échoppe pour vendre des vêtements dans un marché situé à environ cinq kilomètres de la maison, et Moni a arrêté son travail d'animateur radio:il suit quelques cours d'anglais dans une université de Kampot, pour pouvoir ensuite travailler dans le tourisme. L'épouse de Pheng va aussi monter son échoppe pour vendre des vêtements, quand un nouveau marché à côté de chez elle sera complètement opérationnel. Pheng a lui aussi monté une échoppe pour réparer et laver les motos: il avait suivi une formation chez un réparateur (voir photo). Ils ont deux fils: Daviya (3 ans et demi) et Kana (1 an). J'irai habiter chez eux plus tard.
Et moi, que fais-je? Et bien, je me repose, je me promène un peu avec eux, je lis et j'ai réussi à trouver du travail (bénévolement, bien sûr)! Je donne des cours particuliers de maths à des élèves qui vont passer le bac à la fin du mois d'août. L'après-midi, au petit frère du supérieur de la pagode Angsdok (ce supérieur a arrêté d'être bonze il y a environ 5 mois, il a déjà grossi de 20 kilos et il est marié!), et le soir, à 2 ou 3 jeunes qui habitent à côté de chez Moni. Certains d'entre eux sont très bons et j'ai dû rebûcher un peu car à leur programme de terminale il y a des notions que je ne pratique plus avec mes élèves ou étudiants français (pour les connaisseurs: coniques, équations différentielles d'ordre 1 et 2, produit vectoriel et produit mixte de vecteurs). Je bûche d'autant plus que je révise sur des cours de maths en khmer! Et je leur fais cours en khmer aussi (faut aimer les challenges!).... Mais je peux dire merci à l'ancienne colonisation française car beaucoup de termes mathématiques sont en français.
Une dernière précision: sur les photos jointes, vous verrez que nous avons assisté à des combats de boxe khmère (bokator ou kun khmer) organisé dans un club monté par un français (c'est lui l'arbitre) et vous verrez que même les filles et les enfants très jeunes se battent comme des pros! Beaucoup d'ambiance dans le public, avec évidemment des paris d'argent (au Cambodge et en Asie, on ne joue aux cartes ou à des jeux sportifs qu'avec des mises en argent, même entre amis).
Sur ce, je vous laisse à vos occupations (vacancières, j'espère),
Bises même pas caniculaires,
François.

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