mercredi 27 août 2014

Mercredi 27 Août 2014. Bonjour toutes et tous, Voici donc le dernier épisode du feuilleton, en direct de Phnom Penh, d'où je décolle demain pour revenir en France.... Je vous avais donc laissés à Sihanoukville. Dominique et moi sommes revenus sur la capitale, avec une jolie surprise: le chef du département de Génie Civil de l'école d'ingénieurs de Phnom Penh, d'où proviennent la grande majorité des étudiants à Toulouse, m'a téléphoné pour faire ma connaissance (en remerciement de tout ce que je fais pour eux?). Ils nous a accueillis à l'arrivée du bus et nous a invités à manger dans son restaurant favori, français, avec entrée, plat, dessert et vin (ça faisait longtemps!). Puis il nous a amenés chez Bunheng, dans sa belle maison. Et le lendemain, ils nous a pris en charge pour une journée à la campagne: un de ses amis a acheté 120 hectares pour planter et commercialiser des épices et des légumes. Cette journée était une fête pour inaugurer sa plantation, donc il avait invité ses 200 ouvriers (et nous aussi) pour un grand repas (très bon!), des danses avec orchestre et chanteuses, et même une loterie avec plusieurs gros lots de 100 dollars et 20 dollars. Bref, beaucoup d'ambiance typiquement khmère! (Voir photo). Puis Dominique a pris l'avion pour rejoindre le monde occidental. Et j'ai retrouvé mes quatre amis toulousains qui revenaient de leur expédition, parfois mouvementée, dans la province reculée et montagneuse du Mondolkiri. Ensemble, nous sommes allés à Kampot, toujours en bus local, pour qu'ils découvrent les familles de mes filleuls. Et tout le monde a été enchanté de faire la connaissance de tous les autres! Les grands se sont très bien entendus entre eux, malgré la timidité khmère de mes filleuls, et les enfants ont bien joué ensemble. Nous avons surtout parcouru la campagne, en nous promenant au plus près et au milieu des rizières, chez Moni et chez Pheng (on a fait un très bon et très sympathique repas pique-nique chez Pheng, avec poulets attrapés, tués et plumés en direct, un rôti et l'autre en《soupe acide》). Puis sortie en bateau pour passer plusieurs heures sur une île presque déserte au large de Kep (appelée Île-lapin): trajet calme mais sous la pluie à l'aller, trajet sec mais houleux pour le retour! Ils sont aussi allés visiter la montagne Phnom Bokor, avec au sommet (1 000 mètres d'altitude) ses constructions modernes appelées paradisiaques(?) par les khmers, mais surtout avec ses anciennes constructions coloniales abandonnées et mystérieuses, et un superbe panorama sur la plaine, la côte, la mer et les îles. Bref, plusieurs jours très agréables dans cette belle province de Kampot. Puis retour en France pour eux, avec d'abord un très long trajet de bus de Kampot à Bangkok (oui, Bangkok en Thaïlande!). Et pour moi, derniers jours de repos dans mes familles adorées, avec achats (voir photo de Pheng sur sa moto), karaoke (voir photo prise chez Moni), derniers repas (voir photo de Pheng et Apeuw, où nous mangeons.... du chien), jours heureux mais un peu tristes aussi car ce sont les derniers avant l'année prochaine.... Sur cette bouffée de nostalgie, je vous embrasse toutes et tous, en vous disant à bientôt ou à l'année prochaine, Votre fidèle reporteur en pays khmer, François.

samedi 16 août 2014

Samedi 16 Août 2014. Bonjour tout le monde, Voici donc un autre épisode de votre feuilleton exotique, en direct depuis une sorte de petit village de Stroumphs installé sur le sable d'une très jolie plage de Sihanoukville (O'tres beach, pour les connaisseurs). Les bungalows sont des petites cabanes sur pilotis toutes rondes, en bois et murs de feuillages, où même le lit et les salles de bains extérieures sont ronds. Ça s'appelle《mushrooms guest house》! Voir photo jointe. Petit retour en arrière. Je vous ai laissés à Battambang, quand mes autres amis toulousains nous ont rejoints. Nous avons visité ensemble la campagne, notamment deux collines que nous avons (vaillamment) escaladées, pour admirer le paysage et un petit temple ancien (Phnom Banan, voir photo avec groupe de khmers) ou une pagode moderne (Phnom Sampeuw), en compagnie de nos amis Pheara et Pisal. Nous avons également dansé en plein air, dans un petit parc au bord du fleuve qui traverse Battambang: madisons plus ou moins rapides, et danses typiquement khmères. Bonnes petites suées malgré l'heure assez tardive (19h). Puis nous avons pris un bateau pour aller à Siem Reap: voyage toujours aussi surprenant et agréable, malgré les 9 heures de navigation. Le bateau suit d'abord le cours du fleuve, puis se faufile au milieu des champs et des rizières (voir photo), et enfin traverse le magnifique lac Tonlé Sap, uniquement sur une assez petite largeur. Avec, à mi chemin, un arrêt à un village flottant pour se restaurer un peu. À Siem Reap, visites à vélos des nombreux et toujours aussi extraordinaires temples d'Angkor, même à la 4ième visite! On a quand même pris un tuk-tuk (voir photo), à 6 personnes, pour aller visiter un autre très joli temple, Bantey Srey (voir photo), où André Malraux a autrefois volé de belles statues (lire《La voie royale》), et pour grimper sur une colline pour découvrir Kabal Spean, un jolie petite rivière dont le lit en pierres est sculpté de lingas et de bas-relief sacrés. Il y a également une jolie cascade dans laquelle on s'est tous baignés avec beaucoup de plaisir (la montée nous avait bien réchauffés). Autre grand plaisir à Siem Reap: un spectacle de cirque de l'école Phare Ponleu Selapak (basée à Battambang) qui a maintenant installé un beau chapiteau à Siem Reap, avec des spectacles tous les soirs. Celui que nous avons vu s'appelle《Éclipse》et était superbe: toujours autant de vitalité, de joies communicatives et d'exploits acrobatiques, avec une mise en scène très moderne. Ce spectacle se produira en France, et en Europe, aux mois de novembre et décembre (à ne pas rater, si possible). J'ai pu ainsi revoir avec beaucoup de plaisir certains artistes que je connais depuis plusieurs années. Puis, bus pour environ 9 heures sur une assez mauvaise route, pour aller à Phnom Penh. Dominique et moi n'y avons dormi qu'une nuit pour reprendre un bus le lendemain pour aller à Sihanoukville, la grande station balnéaire du Cambodge. Les quatre autres amis sont restés deux jours à Phnom Penh, avant d'aller explorer le Mondolkiri, province reculée et montagneuse, près de la frontière vietnamienne. Donc, pour nous, depuis trois jours: baignades, repas de poissons ou autres grillés sur la plage (voir photo), longues marches sur le sable blanc, farniente et même travail pour corriger un rapport de stage que m'a envoyé un étudiant khmer de Toulouse (voir photo). Et cet après-midi, bus pour revenir à Phnom Penh: demain soir, Dominique reprend l'avion pour rentrer en France. Normalement, je retrouverai les quatre autres amis pour aller passer quelques jours dans ma famille khmère à Kampot. Mais ceci sera une autre histoire.... Bises maritimes du futur guide professionnel, François.

dimanche 3 août 2014

Dimanche 3 Août 2014. Soursdey pouk ma, La grande nouveauté depuis le dernier épisode, c'est que mon amie Dominique m'a rejoint pour passer plus de trois semaines au Cambodge. Je suis allé l'attendre à l'aéroport, avec Bunheng et sa soeur, avec la voiture climatisée de sa soeur (quel luxe inhabituel pour moi!). Nous avons dormi dans la belle maison de Bunheng (qui, je le rappelle, a été étudiant à Toulouse il y a un an) et nous avons revu beaucoup de ces étudiants pseudo-toulousains, au cours de repas très bons et très sympathiques (voir photos). Et bien sûr, visites du palais royal, du musée national, de l'immense et tout neuf centre commercial très luxueux, balade le long du fleuve, un peu aussi dans cette ville si chaude et polluée et envahie de voitures, de motos, de personnes affairées. Puis direction Kampot! Ah, le bon air de la superbe campagne! Dominique a fait la connaissance de mes deux filleuls, Moni et Pheng, et de la famille de Moni. C'est bien, ils n'ont pas été trop timides comme eux-mêmes le craignaient et ils ont bien sympathisé. Avec eux, visites des rizières (un peu rapide cette fois), de Kep (baignade dans la mer), de《ma》petite pagode (voir photos). Et sans eux, excursion sur la montagne Phnom Bokor sous la pluie et dans le brouillard (mais intéressant quand même), balade en bateau sur la rivière de Kampot, repas dans les beaux restaurants touristiques (moi aussi, je découvre!). Puis retour à Phnom Penh juste pour une nuit (5 heures pour faire 150 km), pour reprendre un bus le lendemain pour aller à Battambang (6 heures pour 300 km, c'est merveilleux, mais glacial à cause de la clim). A l'arrivée, nous avons rencontré Pheara (un jeune musicien de Phare que je connais depuis 7 ans), Pisal (qui a été étudiant à Toulouse avec Bunheng) et, autre grande nouveauté, d'autres amis toulousains: Agnès, son mari Olivier, et deux de leurs enfants, Valenn et Adrien. Ils sont arrivés hier soir en bus et taxi depuis Bangkok (plutôt fatigués, vous vous en doutez!). Premier repas tous ensemble hier soir, puis aujourd'hui nous irons explorer la belle campagne autour de Battambang. Sur ce, nous allons prendre notre petit-déjeuner sur la terrasse située sur le toit de notre hôtel, en profitant de la belle vue et du bon air à la bonne température. Bisous du guide, François.

lundi 21 juillet 2014

Lundi 21 Juillet 2014. Bonjour les amies et amis, Voici un nouvel épisode de votre feuilleton estival. Depuis une semaine environ, je suis chez mon deuxième filleul, Pheng. Toujours à quelques kilomètres de Kampot, toujours au milieu des rizières, des vaches, des cochons, des poules et des canards. Pheng et sa femme ont donc deux enfants, Daviya (2 ans et demi) et Kana (4 semaines), que vous pouvez voir en photos devant leur maison. Leur maison est d'accès peu commode car il faut suivre, à pieds ou à moto, un étroit chemin de terre (maintenant plutôt boueux) coincé entre des rizières (voir photo avec la moto, et leur maison au bout du chemin): j'ai pris cette photo juste après que Pheng s'est renversé complètement dans la rizière de droite alors qu'il conduisait sa moto avec Daviya dessus! Ils n'ont eu aucun mal, heureusement, et la moto n'est pas abîmée car la rizière est remplie d'eau! Je marchais devant eux pour que la moto ne soit pas trop lourde. Quand je vous dis que la maison est vraiment au milieu des rizières! Aujourd'hui, je suis allé livrer mon gros paquet de vêtements d'enfants à une petite association à Kep, à environ 15 kilomètres de Kampot. Elle s'appelle Kep Children et est gérée par une française, Anne-Sophie. Les vêtements ont été fournis gratuitement par une autre association basée à Valence d'Agen, par l'intermédiaire de Véronique (merci beaucoup Véronique!). L'association s'occupe d'enfants le matin, trop jeunes pour être scolarisés, et de plusieurs familles du village en aidant d'autres enfants à aller à l'école publique. Sur une photo, vous pouvez voir le bonheur de ces enfants quand ils ont reçu les vêtements! Et sur une autre photo, vous pouvez admirer Anne-Sophie dans son périlleux exercice de ramassage scolaire! A part ça, baignade dans un lac, visites des environs toujours aussi《carte postale》, rencontre avec le père de Pheng dans sa maison isolée dans les collines (avec aussi un jeune frère et un oncle de Pheng, voir photos). Une grande nouveauté cette année: j'ai de la visite toulousaine! Dominique P., que certains connaissent bien, vient au Cambodge du 23 juillet au 18 août, et Agnès R., que certains connaissent aussi, vient avec son tendre mari Olivier et juste deux de leurs nombreux enfants, du 2 au 26 août environ. Bienvenue les ami(e)s, je vous attends! Je vais donc expérimenter mes talents de guide touristique, après avoir longuement pratiqué mes talents (?) de journaliste touristique. Sur ce, je dois quitter mon hamac, car le repas m'attend (ça sent trop bon!), Bises khmers et chaleureuses, François.

mercredi 9 juillet 2014

Mercredi 9 Juillet 2014. Voici quelques photos avec Moni, Samphors, Satya et Apeuw, le jeune frère de Samphors. Elles ont été prises au zoo (peu intéressant) et lors d'un pique-nique très sympa et très bon au bord d'une rivière (Teuk Chou), à côté de Kampot, puis lors d'un goûter d'après-midi avec des oeufs couvés dans Kampot, et à la maison de Moni durant le bain de Satya (baignoire économique!). Bises pluvieuses, François

dimanche 6 juillet 2014

Dimanche 6 Juillet 2014. Bonjour mes anciens et nouveaux lecteurs, C'est donc reparti pour une dixième saison de votre feuilleton estival. Çela fait déjà deux semaines que je suis au Cambodge. Je ne suis resté à Phnom Penh qu'une demi-journée et une nuit, le temps de rencontrer plusieurs personnes, connues ou inconnues, pour leur livrer tous les cadeaux que des amis khmers et français m'avaient donnés pour eux à Toulouse (merci Véronique, Mapie et Christophe!). Quand j'ai fait ma valise avant de partir, j'ai constaté avec grande surprise (et amusement) qu'après y avoir placé tous ces cadeaux, elle était pleine! Je n'ai donc pu prendre que très peu de vêtements et d'affaires pour moi: j'achèterai ce qui me manque ici, tout étant beaucoup moins cher qu'en France. A l'aéroport, j'ai retrouvé avec évidemment beaucoup de bonheur ma famille. Il y avait Moni, sa femme Samphors, leur fils Satya (qui ressemblait l'année dernière à un petit bouddha, et qui a maintenant un an et demi et qui est grand et nettement moins charnu), Pheng et son fils Daviya (âgé de deux ans et trois mois) et l'un des nombreux frères de Pheng, Saek. La femme de Pheng, Chanthy, n'est pas venue car elle a accouché d'un deuxième fils la veille de mon arrivée: j'ai donc maintenant trois petits-fils! Une chose surprenante (pour nous, mais pas pour eux): le bébé est resté plusieurs jours sans prénom, le temps que ses parents se décident! Je crois que maintenant il a un prénom à peu près définitif: Kana. De toutes façons, chacun utilise durant sa vie plusieurs prénoms, selon les personnes auxquelles il parle et selon les périodes de la vie: ce n'est pas fait pour me simplifier l'apprentissage! Je vais essayer de vous envoyer des photos de tout ce beau monde (et c'est vrai qu'ils sont tous très beaux). Depuis mon arrivée, je vis dans la maison de Moni. Pour rappel: petite maison en bois sur pilotis au milieu des rizières, avec électricité depuis un an (vive le progrès!) et toilettes à la turque (mais sans porte, elle a été arrachée par le vent) et sans eau courante (douche et cuisine avec l'eau de la mare voisine ou l'eau de pluie). A ce sujet, même si la saison des pluies a officiellement commencé, il pleut très peu souvent ici. Par contre, à Phnom Penh, j'ai vu (merci Facebook!), qu'il y a eu des inondations ces derniers jours. Parmi les grandes nouveautés, Moni et Samphors ont maintenant un travail (à part d'être un peu riziculteurs). Samphors a ouvert une petite boutique de vêtements dans un petit marché local, le long d'une route nationale. Elle achète des vêtements à Phnom Penh dans un grand marché pour les revendre un peu plus cher dans son échoppe. Et Moni est présentateur et opérateur dans une radio locale, Mongkol Sovann Radio: il anime deux ou trois émissions par jour, sept jours par semaine. Et ces boulots leur vont très bien et leur plaisent beaucoup! Côté divertissements: cure de plats et de produits quasiment introuvables en France (ou alors, beaucoup moins bons), comme les soupes acides, les potages de riz (bobor pour les connaisseurs), les oeufs de canard couvés (avec le foetus dedans) simplement bouillis comme des oeufs durs, les fruits comme le durian qui pue toujours autant et que j'adore comme seuls des asiatiques peuvent l'adorer, baignade dans une rivière, visite à la pagode Angsdok où j'avais fait la connaissance de Moni et Pheng et qui possède maintenant l'électricité grâce à mon magnifique don de 400 euros l'année dernière (don grâce auquel j'aurai une excellente vue lors de ma prochaine réincarnation, d'après le jeune supérieur de ce petit monastère). Et surtout repos, lecture et écriture, bien installé dans mon hamac sous la maison, bercé par le vent presque rafraîchissant et entouré de poules, canards, vaches, chiens et enfants. Le gros cochon d'environ 100 kilos est plus ou moins enfermé: il s'est quand même échappé la semaine dernière en semant la panique devant la maison et en renversant avec son groin le petit Satya qui se trouvait sur son chemin: grosse frayeur pour tout le monde, Satya n'a pleuré que 3 ou 4 minutes! C'est tout pour ce premier épisode (qui est déjà bien long, désolé), Je vous embrasse toutes et tous, Bon courage pour votre travail ou bonnes vacances (et retraites), François, alias Sochetra.